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Rechercher : les mots du spectacle en politique

Les tribulations d’un huguenot

Roman, biographie, francophone, Nicolas Cavaillès, Les éditions du Sonneur, Jean-Pierre LongreNicolas Cavaillès, Vie de Monsieur Leguat, Les éditions du Sonneur, 2013

Prix Goncourt de la nouvelle 2014

 

En 1685, Louis XIV signe l’édit de Fontainebleau, qui révoque celui de Nantes, et jette sur les routes de l’exil des milliers de huguenots, entraînant les conséquences durables que l’on connaît.

Parmi eux, François Leguat, gentilhomme bressan déjà âgé de 50 ans, qui, fuyant ses terres, se réfugie en Hollande ; de là, vu la foule d’émigrés s’entassant dans le port d’Amsterdam, il décide de s’embarquer pour les îles lointaines. Premier départ à bord d’une frégate, avec quelques hommes qui deviendront forcément des compagnons de long voyage. Le roman retrace les tribulations de ces navigateurs malgré eux, les incidents, les maladies, les tempêtes, les trahisons, la survie sur des îles inconnues, les morts, les emprisonnements, les abandons… Leguat résiste à tout, au prix de combats inhumains contre l’adversité, contre les duretés de la nature et des hommes, entre  océans et continents – et ne meurt qu’à 96 ans, dans les bas-fonds londoniens.

Nicolas Cavaillès, dans ce bref roman (ou longue nouvelle), ne se contente pas de raconter ce que son héros avait déjà narré dans son Voyage et aventures de François Leguat et de ses compagnons en deux îles désertes des Indes orientales, publié en 1707 – suivant peut-être en cela la mode des récits exotiques de l’époque. En une prose limpide et riche, rythmée par les évocations poétiques, il entame une réflexion sur la nature et la destinée humaines, sur le sens de l’aventure, sur la souffrance, sur la mort, sur Dieu, sur la sincérité même de la narration autobiographique, sur « l’idéal littéraire de simple vérité » ; et il réhabilite ce bourlingueur qui « aura vécu trois vies », qui aura fréquenté « l’Éden original » et « la cité de l’Apocalypse » – et qui, tout compte fait, fut une homme « simple et sincère » et reste « un modèle à suivre ».

Jean-Pierre Longre

www.editionsdusonneur.com

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10/03/2014 | Lien permanent

Musiques aux sommets

Europa Musa, Académie d’Opéra d’été, Opéra-Studio de Genève, Samoëns 2013. Musiques en Écrins, Festival d’été 2013

Musique, Europa Musa, Opéra Studio de Genève, Jean-Marie Curti, Musiques en Ecrins, Samoëns, Vallouise, Jean-Pierre LongreDepuis quelques années, les montagnes du Giffre, au mois de Juillet, résonnent de musiques de différents styles et de haute qualité, offertes (gratuitement, précisons-le) par Europa Musa, Académie d’été organisée par l’Opéra-Studio de Genève, sous la houlette de Jean-Marie Curti, toujours sur la brèche, à la fois directeur artistique, chef  d’orchestre et de chœur, présentateur loquace, organisateur hors pair…

En deux semaines, pas moins de vingt-six concerts, spectacles ou récitals donnés par des artistes confirmés venus d’un peu partout. Le public de la vallée n’avait que l’embarras d’un choix dont, en cet été 2013, Mozart était la note dominante. Entre un spectacle d’ouverture présentant le Concerto pour piano n° 9 « Jeunehomme » ainsi qu’une savoureuse comédie, Le directeur de théâtre, et Cosi fan tutte, non moins savoureux opéra monté en 10 jours et parfaitement représenté (malgré le remplacement au pied levé de l’une des chanteuses, malade), les concerts se sont succédé à un rythme époustouflant : Requiem (toujours Mozart), chants de la Renaissance (programme profane, et « Psaumes en vers mesurés » aussi austères qu’élaborés), auditions diverses, ateliers, « concerts découverte » ménageant des programmes inattendus, conférence brillante et savante d’Olivier Bettens sur la Pléiade et Théodore de Bèze, le tout ponctué de « récitals poétiques dans un arbre »…

Musique, Europa Musa, Opéra Studio de Genève, Jean-Marie Curti, Musiques en Ecrins, Samoëns, Vallouise, Jean-Pierre LongreLa multiplicité des activités et des représentations, la sympathie des rencontres, le sérieux du travail artistique, le résultat esthétiquement parfait aux oreilles et aux yeux du public, tout cela profite évidemment d’un environnement naturel grandiose (montagnes et forêts) et de lieux architecturaux propices (églises, chapelles, salles de spectacle), ainsi que de l’aide efficace des collectivités locales et de donateurs privés. Belle surprise pour les non initiés, rendez-vous attendu par les habitués, souhaitons qu’Europa Musica se renouvelle encore pendant de nombreuses années.

*

Musique, Europa Musa, Opéra Studio de Genève, Jean-Marie Curti, Musiques en Ecrins, Samoëns, Vallouise, Jean-Pierre LongreEn été, les festivals de toutes sortes fleurissent aux quatre coins de l’Hexagone… Restons dans les montagnes, et descendons de la Haute-Savoie vers le massif de l’Oisans, pour signaler une autre quinzaine musicale de haute qualité, Musiques en Écrins, qui a lieu du 1er au 16 août. Cette année (à l’occasion du vingtième anniversaire du festival), les églises et chapelles de la Vallouise ont accueilli les artistes fondateurs (Christophe Beau et Laurent Boukobza), quelques autres « anciens », ainsi que des nouveaux venus, comme la pianiste Edna Stern et le trio Fenix.

Duos, trios, quatuors, sextuors, musiques baroque, classique, romantique, mais aussi jazz manouche, randonnée musicale au rythme de musiques brésiliennes… Comme le dit le Président Jean-François Moreau, « cette musique s’inscrit dans l’espace du Pays des Écrins avec ses villages, ses forêts et alpages et son environnement de torrents et de hauts sommets ». Là encore, espérons que les montagnes résonnent encore longtemps de la virtuosité de musiciens venus de tous horizons faire partager leur enthousiasme et leur sensibilité.

Jean-Pierre Longre

www.operastudiogeneve.ch

http://www.samoens.com

www.musiques-en-ecrins.com

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19/08/2013 | Lien permanent

Fatale loterie


Roman, francophone, Grégoire Delacourt, JC Lattès, Le Livre de Poche, Jean-Pierre Longre

Grégoire Delacourt, La liste de mes envies, JC Lattès, 2012, Le Livre de Poche, 2013

Jocelyne Guerbette est une sorte de synthèse. Celle de la femme de la petite classe moyenne : son mari, Jocelyn, est un employé qui rêve de promotion ; ses meilleures amies, des jumelles, tiennent le salon de coiffure voisin ; son père, veuf trop tôt, perd la mémoire toutes les six minutes ; elle, mercière boulotte et active, mère de deux enfants qui ont pris leur indépendance, ce qu’elle accepte sans récriminations, est lucide sur ce qu’elle est et sur l’affection qui la lie à son entourage. Pour couronner le tout, elle habite le modèle même de la ville moyenne (Arras), dont la grisaille, c’est le moins qu’on puisse dire, ne suscite pas l’enthousiasme…

Femme moyenne, donc, qui n’échappe pas aux clichés de sa condition (déroulés ici comme par dérision), et pourtant… Pourtant, elle n’échangerait pas son petit bonheur contre un (prétendu) plus grand ; se satisfaisant de ce qu’elle est, de ce que sont sa vie, sa famille, elle ne s’en contente pas vraiment, mais elle en est contente. « Jo a besoin de moi et une femme a besoin qu’on ait besoin d’elle. Le plus beau du monde, il n’a besoin de rien puisqu’il a tout le monde. Il a sa beauté ; et l’irrépressible fringale de toutes celles qui veulent s’en repaître et finiront par le dévorer et le laisseront mort, les os bien sucés, brillants et blancs, dans le fossé de leurs vanités ».

Au demeurant, Madame Guerbette est intelligente… et moderne. Son blog « dixdoigtsdor.com » marche du tonnerre, fréquenté par des milliers de personnes qui y cherchent des conseils de mercerie, mais bien d’autres choses encore, comme le réconfort et l’amitié. Une femme cultivée, aussi, qui lit Belle du Seigneur, y trouvant de quoi nourrir des réflexions sur sa propre vie : « Je suis passée chez Brunet, rue Gambetta, j’y ai acheté Belle du Seigneur en Folio. Je profite des soirées sans Jo pour le relire. Mais cette fois, c’est terrifiant puisque désormais, je sais. Ariane Deume prend son bain, soliloque, se prépare et je connais déjà la chute genevoise. Je connais l’horrible victoire de l’ennui sur le désir ; du bruit de la chasse d’eau sur la passion mais je ne peux m’empêcher d’y croire encore. La fatigue m’emporte au cœur de la nuit. Je me réveille épuisée, rêveuse, amoureuse ».

Alors, le jour où le hasard que beaucoup qualifieraient d’heureux lui tombe dessus, elle fait tout pour l’enrayer, pour préserver son petit bonheur (qui n’exclut pas, comme l'annonce le titre, l’expression systématique des « envies »). Mais le ticket gagnant est une Fatalité, imparable et comparable au Fatum de la tragédie antique. Comment y échapper ? L’issue de cette tendre et douloureuse histoire est-elle la seule possible ? Au lecteur, à la lectrice, à tous ceux qui ressemblent peu ou prou à Jocelyne (donc à tout le monde) de se bâtir une réponse.

Jean-Pierre Longre

www.gregoiredelacourt.com

www.editions-jclattes.fr

www.livredepoche.com

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06/08/2013 | Lien permanent

Une vie d’écriture

Poésie, autobiographie, essai, francophone, Roumanie, Benjamin Fondane, Monique Jutrin, Marlena Braester, Hélène Lenz, Carmen Oszi, Odile Serre, Parole et silence, Caractères, Jean-Pierre LongreBenjamin Fondane, Poèmes retrouvés 1925-1944, « Édition sans fin » établie et présentée par Monique Jutrin, Parole et silence, 2013

Benjamin Fondane, Comment je suis né, textes de jeunesses traduits du roumain par Marlena Braester, Hélène Lenz, Carmen Oszi, Odile Serre, présentés par Monique Jutrin, Caractères, « Cahiers latins », 2013

Le premier trimestre 2013, si riche en publications franco-roumaines, richesse à laquelle le Salon du Livre de Paris ne fut pas étranger, a vu paraître coup sur coup deux ouvrages réunissant des textes de Benjamin Fondane présentés par Monique Jutrin, qui connaît parfaitement l’écrivain et son œuvre.

Le premier, Poèmes retrouvés 1925-1944, porte le beau sous-titre que l’auteur avait donné à sa deuxième version d’Ulysse, « Édition sans fin », qui « pourrait convenir à l’œuvre tout entière ». Pour ce volume, Monique Jutrin a opéré un choix à la fois draconien et significatif parmi les nombreux manuscrits que la sœur de Fondane lui confia un beau jour de 1996. Composés entre 1925 et 1944, ces poèmes en français sont « une prise authentique sur le réel », ce réel dont font partie les brouillons, corrections, repentirs et reprises dont l’œuvre finale est le résultat. Ainsi nous sont livrés un certain nombre des « premiers poèmes en français », de même que des textes « en marge » des grands recueils, Titanic, L’Exode, Ulysse, Le Mal des Fantômes. Le tout, augmenté de « poèmes épars » et des « vestiges d’un recueil abandonné », donne une belle idée du travail d’écriture d’un homme dont la poésie, pour primordiale qu’elle fût, n’était que l’une des nombreuses activités intellectuelles et artistiques.

Poésie, autobiographie, essai, francophone, Roumanie, Benjamin Fondane, Monique Jutrin, Marlena Braester, Hélène Lenz, Carmen Oszi, Odile Serre, Parole et silence, Caractères, Jean-Pierre LongreLe second, Comment je suis né, réunit des textes de jeunesse traduits par Marlena Braester, Hélène Lenz, Carmen Oszi, Odile Serre. Comme le rappelle Monique Jutrin, Benjamin Weschler, devenu B. Fundoianu puis Benjamin Fondane, fut un écrivain particulièrement précoce, puisqu’il commença à publier dès 1912, à l’âge de 14 ans. Pas étonnant, donc, qu’il ait fallu faire le tri « parmi la centaine de textes publiés et de manuscrits inédits datant des années 1912-1922 ». Répartis en trois sections (« Textes autobiographiques », « Lectures », « Poèmes en prose »), ces écrits d’adolescence et de jeunesse sont déjà, ou presque, des productions d’écrivain adulte, faisant montre d’un recul étonnant par rapport à son activité (« J’écris des mémoires. Je tiens probablement à contredire Faguet, qui pense que seuls les vieux écrivent des mémoires. »), voire d’un humour d’homme déjà mûr (« Hertza est une petite bourgade de 3.000 habitants, comptant 4.000 tavernes, un maire, 20 kiosques, deux sergents de police, et d’innombrables voleurs. »). En même temps, c’est d’un sens certain de ce qu’est la littérature, d’une culture à toute épreuve, d’un esprit critique sans concessions que fait preuve le jeune homme, qui fréquente assidûment et intimement l’œuvre d’écrivains français de son époque, ainsi que les « livres anciens », et qui n’hésite pas à écrire par exemple : « Personne ne lit plus, personne ne se livre plus au plaisir ni à la souffrance ; personne ne se tourmente plus pour faire jaillir de lui une passion plus pure – et cependant l’admiration pour les grands artistes se perpétue avec une ardeur éloquente – et pieuse. ».

Ces deux publications sont plus que des compléments aux livres de Benjamin Fondane ; elles sont des pièces à part entière de l’œuvre à la fois abondante et diverse d’un jeune Juif roumain qui, devenu écrivain français par conviction et vocation, a tant apporté à sa culture d’adoption.

Jean-Pierre Longre

www.paroleetsilence@omedia.ch

www.editions-caracteres.fr

www.benjaminfondane.com

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19/07/2013 | Lien permanent

La Roumanie à Lyon

histoire,cinéma,littérature,art populaire,musique,roumanieDu 21 au 29 novembre 2013, l’association Rhône Roumanie fête ses vingt ans. Manifestations culturelles à volonté, à Lyon et Villeurbanne :


 

Conférence : Repères d’histoire sur les rives roumaines du Danube, par André Paléologue.

Cinéma : Au diable Staline, vive les mariés !, de Horatiu Malaele. Séance suivie d’une discussion.

Ateliers d’arts populaires (œufs peints, peinture sur bois et sur verre…).

Rencontre littéraire avec Matéi Visniec, dramaturge, romancier, poète.

Concert de musique de chambre roumaine (flûtes, piano, alto).

Cocktail

Programme complet et précisions ici

http://rhone.roumanie.free.fr

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10/11/2013 | Lien permanent

Almanach insolite

Poésie, récit, illustration, francophone, Alain Joubert, Bathélémy Schwartz, Guy Cabanel, Ab irato, Jean-Pierre LongreAlain Joubert, Le passé du futur est toujours présent, illustrations de Barthélémy Schwartz, Ab irato, 2013

Si vous voulez prendre connaissance – sans les percer – des mystères liés à la découverte de débris humains dans le lac du bois de Boulogne ou au fond du bassin des Tuileries, n’hésitez pas à vous plonger dans ce petit livre. Vous y apprendrez aussi qui est le « cycliste inconnu » de l’autoroute A7 (vous savez, celui qui a été écrasé près de Givors), vous ferez connaissance avec Henri Sigisbée, professeur au Collège de France, vous rencontrerez Jacques Lacan et Jean-Pierre Mocky, ou encore la coiffeuse Jacqueline Gemona… Et vous assisterez à maints événements peu banals de l’existence quotidienne et de la vie rêvée.

Car Le passé du futur est toujours présent relate les « faits et gestes de quarante-huit jours oubliés », qu’Alain Joubert, ex-surréaliste et ami du vélo, a exhumés d’un almanach complet qu’avec quelques autres (Georges Sebbag, Marc Pierret, Paul Virilio) il avait tenté de réaliser.

De beaux restes, à vrai dire, que ceux de cet almanach, jadis parus sous le titre Huit mois avec sursis. C’est à la fois drôle, inquiétant, tragique, comique, réaliste, bizarre… Les textes brefs sont à lire sans idée préconçue, l’esprit ouvert et les capacités mentales (conscientes et inconscientes) en éveil. Les illustrations de Barthélémy Schwartz, suggestives, toniques, morbides, brumeuses, dialoguent harmonieusement avec les dissonances des histoires ici narrées, contribuant à les fixer dans la mémoire. En cas de défaillance, on retiendra au moins la leçon du professeur Sigisbée : « Tout trésor appartient à celui qui l’invente ! ».

Poésie, récit, illustration, francophone, Alain Joubert, Bathélémy Schwartz, Guy Cabanel, Ab irato, Jean-Pierre LongreP.S. : On recommandera particulièrement et sans vergogne, aux éditions Ab irato, les ouvrages de la collection Abiratures, « dédiée à l’approche poétique, ce court moment d’élaboration qui se concrétise dans la poésie, quelle que soit la forme (rêve, texte, jeu, dessin, dialogue etc.) qu’elle prend pour s’exprimer ». Parmi eux, notamment, Hommage à l’Amiral Leblanc de Guy Cabanel, précédé d’une « induction » d’Alain Joubert, justement. Un beau chantier naval et poétique.

Jean-Pierre Longre

 

http://abiratoeditions.wordpress.com

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11/11/2013 | Lien permanent

Le messager noir, quatrième galop

revue, anglophone, francophone, poésie, nouvelle, essai, blandine longre, paul stubbs, black herald pressThe Black Herald – nr 4, octobre 2013, Black Herald Press

Poèmes, proses, essais, photographies : le nouveau numéro de la revue bilingue (et même multilingue, en l’occurrence) offre un choix toujours exigeant, toujours gratifiant, et d’une haute tenue constante.

With / avec Steve Ely, Pierre Cendors, Edward Gauvin, Paul B. Roth, Jean-Pierre Longre, Rosemary Lloyd, Boris Dralyuk, Paul Stubbs, Georgina Tacou, John Lee, Cristián Vila Riquelme, Philippe Muller, Michael Lee Rattigan, Desmond Kon Zhicheng-Mingdé, Vasily Kamensky, David Shook, Oliver Goldsmith, Michel Gerbal, Gary J. Shipley, Anthony Seidman, Fernando Pessoa, Cécile Lombard, Anne-Sylvie Salzman, Heller Levinson, Jorge Ortega, Blandine Longre et des essais sur / and essays about Robert Walser, Arthur Rimbaud, Raymond Queneau, E.M. Cioran. 

Images: Raphaël Lugassy, Pierre Cendors. 

Design: Sandrine Duvillier.

The Black Herald
Literary magazine – Revue de littérature

Issue #4 – October 2013 - Octobre 2013
160 pages – 15€ / £12.90 / $20 – ISBN 978-2-919582-06-8 (ISSN 2266-1913)

Poetry, short fiction, prose, essays, translations.
Poésie, fiction courte, prose, essais, traductions.

now available / disponible
To order the issue / Pour commander le numéro 

The Black Herald’s editors are  Paul Stubbs and Blandine Longre.
Comité de Rédaction : Paul Stubbs et Blandine Longre.

Contents / Sommaire

Contributors / Contributeurs

 

An interview with Paul Stubbs in Bookslut (October 2012)

Un article paru dans Recours au Poème  (Octobre 2013)

 

http://blackheraldpress.wordpress.com

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17/11/2013 | Lien permanent

Art roumain à Lyon

exposition, peinture, photographie, conférences, Roumanie, LyonTrès belle exposition, à voir jusqu’au 12 novembre !

Présentation : Le Consulat général de Roumanie à Lyon vous invite à un voyage à travers le temps avec l’exposition « Roumanie entre tradition et modernité », pour vous faire découvrir l’art et l'esprit roumain, mais surtout ce qui fait sa spécificité, son authenticité. L'objectif de ce projet est d'engager le dialogue avec le public lyonnais pour inciter le plus grand nombre à penser la Roumanie à travers l’art: à travers des photographies pour parler de la Roumanie populaire et urbaine dans son quotidien, à 

exposition, peinture, photographie, conférences, Roumanie, Lyon

travers des peintures qui s’inscrivent pour la plupart dans le style figuratif libre et qui établissent la transition entre le populaire et la plastique moderne, et à travers des objets d’art populaire roumain pour exprimer ces métiers et ces coutumes ancestrales qui donnent autant de cachet à chaque culture. L’articulation entre tradition et modernité, entre la Roumanie rurale avec ses paysages sauvages et ses coutumes et l’urbanité avec l’élan industriel qu’apporte, depuis la chute du régime communiste, l’ouverture vers le monde, sera également un axe de recherche qui permettra de montrer une certaine métamorphose de la Roumanie et la culture roumaine.

exposition, peinture, photographie, conférences, Roumanie, Lyon

L’exposition comporte trois univers mettant en scène la perspective comparative entre la tradition de l'art populaire et la modernité de styles plastiques : les objets de la collection du Musée du Village Roumain ; une exposition-reportage de photographie autour du village et l’esprit populaire roumain, des métiers traditionnels et des coutumes ancestrales roumaines, avec les travaux d’Andrei Baciu et les photographies de Sorin Onisor ; la peinture, entre la thématique traditionnelle et la plastique moderne, avec trois peintres : Aurel Gheorghiu-Cogeleac, qui nous embarque dans son univers de typologies et de mythologies populaires posées sur toile, 

exposition, peinture, photographie, conférences, Roumanie, Lyon

assaisonnées d’un humour hors du commun ; Laurentiu Dilisca, artiste contemporain très connu des amateurs d’art singulier en France, en Europe et aux Etats Unis, qui nous offre une vision de l’amour aux accents de vitrail ; Mimi Revencu, artiste autodidacte, dont les couleurs puissantes, les motifs géométriques répétitifs sont inspirés par le style décoratif populaire.


Tous les détails sur www.exporoumanielyon.org

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27/10/2013 | Lien permanent

Présences poétiques

John Taylor, Le fontaine invisible, traduit de l’anglais (É.-U.) par Françoise Daviet, Éditions Tarabuste, 2013.

Frédérick Houdaer, Fire notice, Le Pont du Change, 2013.

Voilà deux recueils dont les origines et les horizons diffèrent sensiblement, et dont les lectures parallèles imposent, pourtant, de fulgurantes intersections. Ne serait-ce que par la présence au monde dont les textes portent témoignage.

Poésie, anglophone, francophone, John Taylor, Frédérick Houdaer, Françoise Daviet, éditions Tarabuste, Le Pont du change, Jean-Pierre LongreDans La fontaine invisible, John Taylor, écrivain américain qui vit en France depuis de nombreuses années, observe et décrit, écoute et raconte, comme Jean le visionnaire à Patmos, en multipliant les points de vue et les options esthétiques. Cela donne des instantanés narratifs, des confidences recueillies sur l’île de Samos, des évocations de paysages (parfois apocalyptiques), des poèmes aux résonances mystérieuses, des interrogations en prose, en versets, en vers disloqués… En quête du réel, on n’est jamais sûr de rien, et il faudrait « avoir foi dans les fontaines invisibles », même si les mémoires ne sont que « des tessons / des éclats de pierre / des échardes / dans la glaise ». Il faut se le dire : la recherche du réel ne peut que passer par la poésie.

Poésie, anglophone, francophone, John Taylor, Frédérick Houdaer, Françoise Daviet, éditions Tarabuste, Le Pont du change, Jean-Pierre LongreAvec Fire notice, nonobstant le titre, on a affaire à un auteur français (lyonnais…), qui n’hésite pas à se colleter avec le monde, avec la vie quotidienne, ses violences, ses injustices, et à tenter de voir à travers le prisme de l’écriture poétique ce que cache tout cela, et à le traduire en brefs constats rythmés, sur tous les tons, en mineur ou en majeur. Quitte à dire, par exemple, que « les astrologues se sont trompés », car « la fin du monde / a bel et bien eu lieu / une fois / deux fois / dix fois / on a fini par ne plus y prêter attention » ; et à écrire « au nom » de ceux qui ne le font pas parce qu’ils restent spectateurs impuissants et que – répétons-le sans vergogne – la recherche du réel ne peut que passer par la poésie.

Jean-Pierre Longre

www.laboutiquedetarabuste.com

http://lepontduchange.hautetfort.com

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16/10/2013 | Lien permanent

« Tissages sonores »

Musique, CD, Olivier Longre, Fabien André, Neômme, Jean-Pierre LongreOlivier Longre, Antique Melodies, Neomme, juin 2013

 « Compositeur, multi-instrumentiste et arrangeur (Grand Prix Charles Cros pour l'album La Porte Plume d'Amélie-les-crayons, ffff Télérama), Olivier Longre étonne à chaque fois par la diversité et la coloration de ses compositions. Multi instrumentiste, il compose pour l'image, le théâtre, le documentaire ou la fiction et est également producteur de ses œuvres qu'il enregistre et mixe dans son studio. En 2012 il réalise Jusqu'à la Mer, le dernier album d'Amélie-Les-Crayons (ffff Télérama) qu'il accompagne sur scène depuis 2007) ».

Antique Melodies propose dix morceaux aux sonorités rares et variées, sur des instruments tels que guitares, clarinette, glockenspiel, sanza, lyre, harmonica, piano, contrebasse, vibraphone, flûte à coulisse, tambour et percussions diverses…

Antique Melodies
CD Digipak 2 volets

Composé, enregistré et mixé par Olivier Longre, masterisé par Fabien André
Livret 8 pages
Photographies et notes de l'auteur
+ carte dédicacée !

Pour écouter des extraits et commander l’album Antique Melodies :

http://www.neomme.com/shop.htm                          

Le site du compositeur :

http://olivierlongre.com

Et toujours : http://www.amelielescrayons.com

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26/06/2013 | Lien permanent

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