26/12/2018
Depuis l’enfance
Hervé Bougel, Au mois de mai 1968, Éditions Les Carnets du Dessert de Lune, 2018
C’est un tout petit livre qui dit beaucoup de choses ; dix pages dont chaque paragraphe commence par « Au mois de mai 1968 », sorte d’antérime d’un long poème qui décline, en tableaux successifs, les souvenirs de celui qui était alors un garçon de dix ans vivant dans une petite ville de province.
« Au mois de mai 1968 », donc, la vie ne changeait pas beaucoup de l’habitude, avec ce qui ne relève ni de la misère ni de l’exaltation. Il ne s'agit pas d'une histoire d'ancien combattant... Les images de la révolte ne passaient que par les lucarnes de la télévision à la maison et par la grève des maîtres à l’école. Et pourtant, pour des raisons annexes et complexes, « nos vies furent dévastées. ».
Avançant par touches apparemment simples (ce qui rappelle qu’en matière littéraire, la simplicité se travaille), entre réalisme et impressionnisme, ce récit place l’autobiographie du côté du poème en prose, et le passé du côté de l’immédiateté. À lire rapidement, et à relire lentement.
Jean-Pierre Longre
19:12 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : récit, autobiographie, francophone, hervé bougel, les carnets du dessert de lune, jean-pierre longre | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Merci Jean-Pierre pour cette très juste note de lecture.
Cordialement
Écrit par : massot jean-louis | 31/12/2018
Merci pour cette note simple et juste.
Écrit par : Hervé Bougel | 31/12/2018
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