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03/01/2022

Les découvertes de Tintin

Bande dessinée, francophone, Hergé, Tintin, éditions Moulinsart, Géo, Jean-Pierre LongreTintin c’est l’aventure, Le musée imaginaire, Éditions Moulinsart, GEO hors-série, 2021.

En 1979, Michel Baudson, concepteur du « Musée imaginaire de Tintin », première exposition consacrée à l’œuvre d’Hergé, écrivait paradoxalement : « Tintin ne s’expose pas. » Il « découvre » et « s’enrichit sans cesse des cultures des mondes qu’il découvre. » Les lecteurs de Tintin savent que les albums contiennent un grand nombre d’objets inspirés de pièces ethnographiques venues d’une multitude de pays. L’exposition de 1979 permettait, dans un « musée imaginaire », de « mettre en relation, album par album, des objets et des reproductions de cases de Tintin », avec d’ailleurs un certain intérêt porté aux voleurs, faussaires, trafiquants d’œuvres d’art – ceux que l’on trouve au fil des aventures du petit reporter.

Bande dessinée, francophone, Hergé, Tintin, éditions Moulinsart, Géo, Jean-Pierre LongreHergé fréquentait volontiers les musées, notamment l’« AfricaMuseum » et le « mudée Art & Histoire » (dans leur appellation actuelle), et les albums s’en ressentent, notamment L’Oreille cassée avec son musée ethnographique et le fameux fétiche arumbaya (dont le modèle est une statuette du Pérou), Tintin au Congo avec « l’homme-léopard », témoignage d’une inspiration colonialiste qui a donné lieu à d’âpres discussions, ou encore Les 7 boules de cristal avec la momie de Rascar Capac…

Après un certain nombre de notices et d’interviews (par exemple sur la question des « faux » qui se pose aussi dans Tintin et l'Alph-Art), la deuxième partie du volume est consacrée au « Musée imaginaire d’Hergé », confrontant les albums et les objets réels venus des mudées ou des pays traversés par Tintin – confrontation visuelle pleine d’enseignement sur le sens du détail, le souci de la précision, le génie du dessin chez l’artiste qu’était Hergé. D’ailleurs, en complément, des reproductions rappellent qu’il fut non seulement le père de Tintin (et de quelques autres personnages), mais aussi peintre, illustrateur et affichiste de talent, et grand amateur d’œuvres d’art, qu’il collectionnait volontiers.

Trente ans après l’exposition de 1979, s’ouvrait le musée Hergé de Louvain-la-Neuve, et divers autres lieux (Etterbeek, Angoulême…) témoignent de la popularité pérenne de l’œuvre d’Hergé et de la considération que l’on a maintenant pour la bande dessinée en tant qu’art. Hergé disait qu’en matière artistique, c’est l’émotion qui importe. C’est aussi de l’émotion que les amateurs de toutes générations ressentent en contemplant les  nombreuses illustrations de ce « musée imaginaire », ainsi qu’à la relecture des albums de Tintin et à la vue de tous les objets qui les peuplent.

Jean-Pierre Longre

www.editions-prisma.com  

www.geo.fr

24/03/2019

La conquête de la liberté. Une exposition à voir, un livre à relire.

L’exposition :

Exposition, Autobiographie, Histoire, francophone, Denise Domenach-Lallich, Christine Mital, Les arènes, Jean-Pierre LongreGénération 40, les jeunes dans la guerre

« Génération 40 dresse le portrait d’une jeunesse plurielle, transformée par l’expérience de la guerre et de l’Occupation. 

Des jeunes, présentés à travers la pluralité de leurs engagements, mais aussi à travers les contraintes, les mots d’ordre et les sollicitations dont ils sont constamment l’objet. »

Au Centre d’Histoire de la Résistance et de la déportation, 14, avenue Berthelot, 69007 Lyon.  http://www.chrd.lyon.fr/chrd/

Plus de précisions sur l’exposition : http://www.chrd.lyon.fr/chrd/sections/fr/expositions/expo...

 

Le livre :

Exposition, Autobiographie, Histoire, francophone, Denise Domenach-Lallich, Christine Mital, Les arènes, Jean-Pierre LongreDenise Domenach-Lallich, Une jeune fille libre, Journal (1939-1944), présenté par Christine Mital. Les arènes, 2005.

Nous sommes à Lyon et aux alentours, à une période où les difficultés et les risques de la vie quotidienne délimitent beaucoup plus nettement qu’en temps ordinaire les contours sociopolitiques, mais où s’effacent aussi, dans l’action ou l’inaction, les divergences d’opinions et de croyances. Lyon, capitale de la Résistance et haut lieu de la collaboration. Lyon la travailleuse, Lyon la religieuse. Lyon la combattante, Lyon la complice. Dans ce contexte, la famille Domenach rompt avec les clichés ; elle n’est pas non-conformiste, elle est non conforme ; huit enfants, dont les aînés n’hésitent pas à se lancer dans la Résistance avec le consentement tacite de leurs parents, inquiets mais fiers. Il y a notamment Jean, qui deviendra Jean-Marie Domenach, entre autres directeur d’Esprit, et Denise.

Denise, dont le journal d’adolescente et de jeune fille est un témoignage vivant, vrai au plein sens du terme : il livre les sentiments et les humeurs, les impressions et les réflexions, les hésitations et les enthousiasmes, les peurs et les bonheurs d’un être qui s’initie à la vie, dans des circonstances exceptionnelles. Ce sont les petits faits de la vie familiale et scolaire, les réussites et les échecs, les récits de manifestations officielles (comme la visite de Pétain à Lyon) et de réactions protestataires (comme les chahuts de lycéens et d’étudiants vitupérant les « Boches » et la police de Vichy), les poèmes d’adolescence d’un futur professeur de français, les émois sentimentaux, l’accession à la liberté. Ce sont surtout, à demi-mots, les faits de Résistance d’une jeune fille qui s’engage auprès de son frère et de ses camarades, prenant les responsabilités et courant les risques de l’agent de liaison, ce à quoi le Journal, pour des raisons évidentes de sécurité, ne fait que des allusions discrètes.

Les non-dits du récit personnel sont complétés par le texte sensible et précis de Christine Mital, lyonnaise elle aussi, synthèse de ses rencontres et entretiens avec Denise Lallich. La vieille dame, ouvrant ses cartons et ses souvenirs, revit ce passé si lointain et si proche, où passent des silhouettes familières ou distantes, anonymes ou célèbres, aimées ou admirées, où se déroulent les actes personnels et la grande Histoire, les rencontres et les séparations, les retrouvailles et les disparitions définitives, la convivialité des groupes de jeunesse et les tortures des cachots nazis, ce qui est resté gravé et ce qui est oublié, ce qui revient facilement à l’esprit et ce qui demeure enfoui dans les recoins de la mémoire…

En tête du volume, des photos et des reproductions portent témoignage et donnent à l’ensemble, Journal, récit, entretiens, les dimensions d’un vrai document qui n’occultent pas la beauté du livre.

Jean-Pierre Longre, mars 2005

 

www.arenes.fr 

http://www.chrd.lyon.fr/chrd/

Tags : Exposition, Autobiographie, Histoire, francophone, Denise Domenach-Lallich, Christine Mital, Les arènes, Jean-Pierre Longre

27/10/2013

Art roumain à Lyon

exposition, peinture, photographie, conférences, Roumanie, LyonTrès belle exposition, à voir jusqu’au 12 novembre !

Présentation : Le Consulat général de Roumanie à Lyon vous invite à un voyage à travers le temps avec l’exposition « Roumanie entre tradition et modernité », pour vous faire découvrir l’art et l'esprit roumain, mais surtout ce qui fait sa spécificité, son authenticité. L'objectif de ce projet est d'engager le dialogue avec le public lyonnais pour inciter le plus grand nombre à penser la Roumanie à travers l’art: à travers des photographies pour parler de la Roumanie populaire et urbaine dans son quotidien, à 

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travers des peintures qui s’inscrivent pour la plupart dans le style figuratif libre et qui établissent la transition entre le populaire et la plastique moderne, et à travers des objets d’art populaire roumain pour exprimer ces métiers et ces coutumes ancestrales qui donnent autant de cachet à chaque culture. L’articulation entre tradition et modernité, entre la Roumanie rurale avec ses paysages sauvages et ses coutumes et l’urbanité avec l’élan industriel qu’apporte, depuis la chute du régime communiste, l’ouverture vers le monde, sera également un axe de recherche qui permettra de montrer une certaine métamorphose de la Roumanie et la culture roumaine.

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L’exposition comporte trois univers mettant en scène la perspective comparative entre la tradition de l'art populaire et la modernité de styles plastiques : les objets de la collection du Musée du Village Roumain ; une exposition-reportage de photographie autour du village et l’esprit populaire roumain, des métiers traditionnels et des coutumes ancestrales roumaines, avec les travaux d’Andrei Baciu et les photographies de Sorin Onisor ; la peinture, entre la thématique traditionnelle et la plastique moderne, avec trois peintres : Aurel Gheorghiu-Cogeleac, qui nous embarque dans son univers de typologies et de mythologies populaires posées sur toile, 

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assaisonnées d’un humour hors du commun ; Laurentiu Dilisca, artiste contemporain très connu des amateurs d’art singulier en France, en Europe et aux Etats Unis, qui nous offre une vision de l’amour aux accents de vitrail ; Mimi Revencu, artiste autodidacte, dont les couleurs puissantes, les motifs géométriques répétitifs sont inspirés par le style décoratif populaire.


Tous les détails sur www.exporoumanielyon.org