01/01/2013
Les voyages d’une médaille
Birgit Weyhe, La ronde, traduit de l’allemand par Élisabeth Willenz, Cambourakis, 2012
Les dix récits qui composent ce roman graphique ont un fil conducteur unique : une petite médaille au nom de « Marie », qui passe de main en main, de pays en pays, de continent en continent au cours du XXe siècle et du début du XXIe, en une « ronde » menant de Montréal à Montréal.
L’Amérique, l’Europe, l’Afrique, les guerres mondiales et leurs horreurs, les luttes sociales, nationales et individuelles, les vicissitudes de la vie intime et collective, les petits et les grands secrets familiaux… Tout est vu, sans manichéisme ni parti pris, par le truchement de personnages attachants, qui forment eux-mêmes une chaîne aux maillons plus ou moins ténus, plus ou moins resserrés.
Les dessins en noir et blanc, qui marient la simplicité, le symbolisme et l’expressionnisme, ne se contentent pas d’illustrer les propos, ni même de figurer la narration. Ils réussissent à diversifier les points de vue tout en donnant une idée de la vie intérieure des personnages. Voilà donc – sur un schéma antérieurement adopté par Arthur Schnitzler pour sa pièce La ronde, mais sur des sujets et dans des perspectives bien différents – une œuvre qui donne à voir, à lire, à entendre la marche du monde et les mystères des humains.
Jean-Pierre Longre
19:20 Publié dans Mots et images | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : roman, bande dessinée, allemagne, birgit weyhe, Élisabeth willenz, cambourakis, jean-pierre longre | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Excellent !
Écrit par : sophie | 03/01/2013
et traduit de l’allemand par Élisabeth Willenz, ce n'est pas rien !
Écrit par : B.L. | 09/01/2013
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